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Morphologie

Analyse des unités morphologiques

 

Une analyse des unités morphologiques permet de mettre en évidence certaines caractéristiques morphologiques essentielles du territoire. Une unité morphologique est composée d’une rue et des bâtiments qui y ont adresse. C’est en dessinant celles-ci qu’il est possible de constater certaines incongruités.

 

2006.

 

En ordre chronologique d’implantation, on retrouve la rue Frontenac, parcours fondateur illustré en bleu, puis les parcours d’implantation perpendiculaires à la rue Frontenac illustrés en vert. Finalement, les parcours de raccordement, présentés en rouge, permettent de relier plus rapidement les parcours d’implantation. L’analyse des unités morphologiques avant l’accident permet de mieux comprendre le contexte dans lequel s’implante la rue Frontenac et la relation entre le centre ville et le lac. Constats :

 

  • Le chemin de fer conditionne les bandes de pertinence, c’est-à-dire l’implantation qu’aura le bâti sur la rue. Souvent, le bâti fait dos au chemn de fer.

  • Le Boulevard des Vétérans est construit du côté est pour faire face au lac

  • Le quartier Fatima, au sud-est du centre ville de Mégantic, s’organise selon des unités morphologiques traditionnelles malgré la présence d’une scierie en bordure de la rivière Chaudière.

 

2014.

 

Le remaniement obligé par l’accident de l’été 2013 engendre des modifications importantes dans la morphologie du centre ville. Avec la prévision d’une voie de contournement du chemin de fer, une large bande du territoire méganticois se libère. Le plan prévoit un parc linéaire à l’emplacement du chemin de fer. Voici les différents constats de la nouvelle morphologie du centre ville :

 

  • Les unités morphologiques font dos au parc puisqu’elles faisaient dos au chemin de fer.

  • Le Boulevard des Vétérans n’a plus de bande de pertinence sur une bonne partie de sa longueur : celle en face du lac. Considérant que les objectifs du plan exprimaient le désir d’améliorer les liens avec le lac, ce geste semble aller à l’encontre de cet objectif.

  • Un phénomène nouveau se produit : plusieurs bâtiments ont adresse sur rue, mais ne participent pas à celle-ci, notamment le centre-sportif. Ce phénomène est en partie créé par les nouveaux stationnements qui enrobent le bâti, l’isolant ainsi de la rue.

  • Il arrive que le bâti faisant face à la rue soit bordé de stationnements à l’arrière, créant ainsi deux côtés publiques. Dans Bentley (The need for fronts and backs), on lit qu’un bâtiment a besoin d’une façade publique et d’une façade privée afin de ne pas compromettre la “publicness” de l’espace public.

 

Le choix de conserver la rue Frontenac telle qu’elle est actuellement est judicieux puisqu’elle assure un lien physique et visuel important entre l’église Sainte-Agnès, la rivière Chaudière et des points d’intérêt sur son parcours tels l’hôtel de ville et la gare. La rue Frontenac et sa morphologie, bien qu’elle aie été grandement affectée par l’accident, représentent un élément important dans la mémoire collective et occupe un rôle identitaire à l’échelle de la ville, donc influe énormément sur la lisibilité de la ville.

 

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