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Résilience urbaine

À la lumière de tout ce qui s’est passé au Lac-Mégantic depuis un an et demi, on peut en parler comme d’une ville résiliente. 

 

Qu’est-ce que la résilience urbaine?

 

Globalement, on peut le définir comme la capacité d’un système,  dans ce cas-ci d’une ville, à absorber une perturbation et à retrouver ses fonctions à la suite de cette perturbation.

 

Réponse rapide à la catastrophe

 

Rapidement après la catastrophe, les acteurs politiques sont intervenus. 

 

Le ministère du développement durable, de l’environnement, de la faune et des parcs déploie une équipe pour évaluer les concentrations de polluants dans l’air et le sol ainsi que les impacts sur l’environnement. Le lendemain, des stations de pompage de pétrole brut sont installées sur la rivière Chaudière. Les villes entourant cette rivière sont touchées. Elles dévient leur source d'approvisionnement de cours d’eau et invitent leur population à réduire leur consommation d’eau potable.

 

La ville de Lac-Mégantic met en place son plan des mesures d’urgence : 2000 citoyens sont évacués. Le territoire touché est vaste : 5,7 hectares.

 

Dans la première semaine, le gouvernement du Québec annonce 60 millions de dollar répartis entre les personnes sinistrées, la municipalité, les personnes touchées (25 millions), la reconstruction (25 millions) et la relance de l’économie locale (10 millions). 

 

En septembre suivant, un Programme particulier d’urbanisme (PPU) est présenté. Il se veut un outil pour faciliter la relocalisation des commerces à proximité. On pose l’hypothèse que cet empressement a peut-être été un peu forcé par les gros joueurs commerciaux, comme un   citoyen l’expose : «l’urgence, c'est vraiment les commerçants, qu'il faut remettre en activité»

 

À peine une semaine plus tard, l’excavation commence. Ce PPU permet la construction de quatre condos commerciaux de part et d'autre de la rue Papineau, totalisant 48 000 pieds carrés. Une facture assumée par le gouvernement du Québec. «Une évaluation a été faite à cet égard et la différence de prix entre une construction permanente et une construction temporaire était minime.» Ainsi, des installations permanentes ont été privilégiées au risque de voir le plan directeur de reconstruction limité par ces constructions réalisé à la presse.  

 

Au printemps 2014, un CAMEO, un comité d’aménagement et de mise en oeuvre, est mis sur pied. Sa mission se décline en 3 volets :

 

Veille stratégique: collecter et traiter les informations sur les projets ayant un impact sur le plan d’aménagement du centre-ville;

- Consultation : s’assurer que la communauté soit informée et consultée à tous les stades du projet d’aménagement du centre-ville, de la conception à la réalisation;

- Conseil : faire des recommandations à la ville sur les processus à utiliser, les règles à suivre et les décisions à prendre concernant l’aménagement et le développement du centre-ville;

 

C’est à ce moment que le projet de reconstruction passe officiellement du gouvernement provincial aux mains des acteurs municipaux. 

 

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